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19. Ma condition « d’écrivain-fantôme »
Bordeaux, le 30 août 2011Bonjour,
Je me considère volontiers comme « écrivain-fantôme », selon la traduction littérale de « ghost-writer », le mot anglais qui désigne le nègre littéraire…
J’aime trop notre langue pour être adepte du franglais. Pourtant le terme de « ghost-writer » qu’utilisent les Anglais me semble une expression imagée tout à fait évocatrice du caractère particulier de la profession que j’exerce. En français, le mot « nègre » ayant une connotation raciste et péjorative, on dit plutôt « nègre littéraire », plus politiquement correct. Pour ma part, je préfèrerais être désignée par l’expression « écrivain-fantôme », traduction littérale de « ghost-writer » :
- Elle reflète bien notre rôle puisque notre existence n’est effective qu’au cours des séances d’entretien et de l’écriture qui y fait suite. Ensuite, nous disparaissons dans l’ombre pour laisser les projecteurs éclairer l’auteur officiel.
- La profession de biographe exige la neutralité bienveillante de celui ou de celle qui prête sa plume. Les fantômes qui peuplent mon imaginaire me semblent dotés d’une certaine bienveillance, comme le célèbre personnage de dessins animés, Casper Mac Fadden, appelé tout simplement Casper, inventé pour les enfants par Joe Oriolo en 1945.
J’assume parfaitement ma condition d’écrivain-fantôme et j’aime m’évaporer, une fois mon travail achevé, pour regagner l’obscurité qui me convient. Certes, il m’arrive parfois de garder des relations amicales avec des client(e)s, sur le plan personnel ; professionnellement, je suis tout de même redevenue invisible.
Si le terme d’écrivain-fantôme vous déplaît, considérez-moi simplement commeune plume (terme utilisé également) que le vent emporte après usage !
A bientôt !
H.B.
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